Patrick Gauthier

Dans une époque où les couleurs de la peau dessinaient encore les frontières entre les hommes, un enfant naïf errait à travers les ruelles d'un village lointain. Ses pas le guidèrent un jour jusqu'à une vaste plaine, où le vent portait les échos d'une histoire de courage et de liberté.

Assis sous l'ombre bienveillante d'un grand arbre, il trouva un vieil homme au visage marqué par le temps, mais dont les yeux brillaient d'une lumière inextinguible. C'était Nelson Mandela, le gardien des rêves d'égalité, dont les mains avaient tissé les espoirs d'une nation.

L'enfant, poussé par une curiosité insatiable, s'approcha et, avec la candeur qui le caractérisait, lui demanda : « Pourquoi es-tu ici, seul, sous cet arbre ? »

Nelson Mandela, esquissant un sourire qui semblait embrasser toute l'humanité, répondit : « Je suis ici pour me souvenir et pour rêver. Me souvenir de la lutte, des années perdues derrière les barreaux, mais aussi du triomphe de l'esprit humain. Et rêver d'un monde où chaque enfant pourrait marcher libre, sans chaînes, sans peur. »

L'enfant s'assit à ses côtés, et ensemble, ils parlèrent des grandes batailles de la vie, de la force de la persévérance et de l'importance de ne jamais abandonner ses idéaux. Mandela lui raconta des histoires de résistance, d'amour et de réconciliation, enseignant à l'enfant que les véritables victoires sont celles remportées sur la haine et l'ignorance.

« Mais comment puis-je changer le monde ? » demanda l'enfant, ses yeux grands ouverts par l'émerveillement.

« En commençant par changer ton propre cœur, » répliqua Mandela avec douceur. « Et en semant autour de toi des graines de compassion et d'entente. Chaque acte de bonté est une étincelle dans l'obscurité, capable d'illuminer le monde entier. »

Alors que le soleil commençait à décliner à l'horizon, teintant le ciel de couleurs chaudes et apaisantes, l'enfant se leva, transformé par cette rencontre. Avant de partir, il se tourna vers Mandela et lui promit de porter son message, de vivre en cherchant à unir plutôt qu'à diviser.

Nelson Mandela, le regard empli d'espoir et de foi dans le futur, le regarda s'éloigner. « Bonne route, jeune ami, et à la prochaine. Que ton voyage soit long et riche de découvertes. »

Ainsi se termine la fable de l'Enfant Naïf et de Nelson Mandela, une histoire qui nous rappelle que le changement commence par un simple acte de volonté, que le courage de rêver d'un monde meilleur est en chacun de nous, et que la lutte pour la justice et l'égalité est un flambeau que nous devons tous porter, ensemble.