Patrick Gauthier

L'enfant, la tête pleine de rêveries et d'interrogations, regarda de nouveau Jacques Parizeau et demanda d'une voix teintée de curiosité enfantine : "Monsieur, est-ce que ne pas décider des règles pour notre jardin empêche les tempêtes de venir?"

Parizeau, un sourire empreint de sagesse aux lèvres, répondit : "Ah, mon cher enfant, si seulement c'était le cas. Les tempêtes viennent, que nous fassions nos propres règles ou non. La vraie question est de savoir comment nous y faisons face. Lorsque nous décidons pour notre jardin, nous pouvons construire des abris et choisir des plantes qui résistent mieux aux intempéries que nous connaissons bien."

Il fit une pause, regardant l'horizon, puis continua : "Ne pas décider des règles ne nous protège pas des tempêtes, mais décider nous permet de mieux nous y préparer, de choisir nos propres outils, et peut-être même de trouver de la joie dans la pluie et le vent, sachant que nous faisons face à ces défis en suivant notre propre chemin."

L'enfant, absorbant chaque mot, hocha la tête avec une compréhension naissante. "Alors, c'est un peu comme porter notre propre manteau, fait juste pour nous, plutôt que d'espérer qu'un manteau trop grand nous protège du froid?"

"Exactement," répondit Parizeau, ému par la métaphore de l'enfant. "Porter notre propre manteau, conçu pour nos propres besoins, nous garde au chaud et sec, peu importe la force de la tempête."

Ainsi, l'enfant apprit que la souveraineté n'était pas une question d'éviter les tempêtes, mais de choisir comment les affronter, armé de ses propres décisions et convictions. Et dans ce dialogue entre la sagesse et l'innocence, une vérité plus profonde fut révélée : que la liberté de choisir est la plus grande préparation contre les tempêtes de la vie.