À Propos

L’Homme derrière l’Enfant Naïf

Patrick Gauthier est artiste humaniste, écrivain public et stratège du langage.
Il développe une œuvre singulière où la littérature, la philosophie et l’intelligence artificielle se rencontrent, notamment à travers l’archétype de l’Enfant Naïf.
Son travail explore la mémoire, la parole juste et la réparation par les mots, autant dans l’espace intime que dans l’espace public.

Patrick Gauthier écrit comme on écoute : sans bruit inutile, avec une attention entière.
Artiste humaniste, il avance à la jonction du cœur et de la lucidité, là où les mots ne servent ni à convaincre ni à séduire, mais à dire vrai.
Il a donné un visage à l’Enfant Naïf — non pas l’innocence qui ignore, mais celle qui voit clair sans durcir — et s’en sert pour traverser la mémoire, le deuil, la joie et les failles humaines.
Son œuvre refuse le cynisme autant que le mensonge confortable : elle cherche la phrase qui apaise sans endormir, qui éclaire sans dominer.
Chez lui, la littérature n’est pas un refuge ; c’est un lieu de rencontre.


En dépit des apparences, Patrick Gauthier est capable d’écrire sur un ton plus léger à l’occasion. Ainsi…


Qui ne connaît pas un Patrick Gauthier?
Sérieux, tout le monde connaît un Patrick Gauthier.
C’est comme les poubelles bleues : t’en as forcément un dans ta rue.

Moi-même, j’en connais trois… peut-être quatre.
C’est rendu que j’ai peur d’en croiser un autre, comme si c’était contagieux.

Et le pire?
Un jour, y’en a un qui m’écrit.
Un Patrick Gauthier.
Il me dit :

« Salut Patrick, j’aimerais organiser un party des Patrick Gauthier. »

J’te jure, j’ai relu le message trois fois.
Un party des Patrick Gauthier.
Comme un G7, mais sans pays.
Juste des gars pareils qui se félicitent de s’appeler pareil.

Imagine la scène :
une salle communautaire à Trois-Rivières, cinquante Patrick Gauthier, tous en chemise à carreaux, qui se saluent en même temps :

— Salut Patrick!
— Salut Patrick!
— Hey Patrick!
— Toi aussi t’as grossi!

Y’a toutes les sortes de Patrick Gauthier.
PG courtier immobilier, caricaturiste, acteur, chanteur, comptable, plombier…
Le seul Patrick Gauthier normal, c’est moi.

Y’a le Patrick Gauthier musicien, qui apporte son clavier pis qui joue du Magma pendant que les autres cherchent où est le bar.
Le Patrick Gauthier comptable, qui veut faire un budget.
Pis moi, le Patrick philosophe, qui se demande s’il y a un sens à tout ça.

Pis là, évidemment, quelqu’un lance un concours :

« Celui qui trouve le vrai Patrick Gauthier, le prototype original, gagne une caisse de 24. »

Mais comment tu choisis?
C’est pas écrit dans le code génétique :
— Gauthier 1.0 : pense en vers libres.
— Gauthier 2.0 : fait du BBQ en sandales.
— Gauthier 3.0 : croit que l’IA va le remplacer, mais pas son égo.

J’te le dis, ça serait un chaos total.
Le karaoké commencerait avec “Born to be Wild” et finirait avec une dispute sur qui a publié un poème dans Le Devoir en 1996.

Mais au fond, j’pense qu’il avait raison, ce Patrick-là.
Parce qu’on a beau être trop nombreux,
on partage quelque chose :
le goût d’exister… même juste un peu plus que les autres Patrick Gauthier.