Patrick Gauthier

Dans un monde où les mots voyagent plus vite que le vent et où les histoires se tissent à travers les ondes, vivait un enfant naïf, avide de comprendre les mystères de l'univers. Sa quête de savoir l'amena un jour devant la porte d'un homme réputé pour sa sagesse et son éloquence, Paul Houde, un conteur des temps modernes dont la voix avait le pouvoir de captiver et d'éclairer.

L'enfant, poussé par une curiosité insatiable, frappa à la porte et, lorsque Paul Houde apparut, lui demanda avec audace : « Monsieur, pouvez-vous m'apprendre à voir le monde comme vous le voyez ? »

Paul Houde, touché par la simplicité et la pureté de la demande, invita l'enfant à entrer et lui dit : « Le monde est un vaste théâtre où chaque être joue son rôle. Mais voir le monde comme je le vois, c'est écouter avec attention, c'est chercher à comprendre au-delà des apparences, c'est être toujours prêt à s'émerveiller. »

Ainsi commença l'apprentissage de l'enfant. Jour après jour, il écoutait Paul Houde partager ses réflexions sur les grandes questions de la vie, sur l'art de la communication et sur la beauté cachée dans les détails ordinaires. L'enfant apprit à écouter non seulement les mots, mais aussi les silences entre les mots, à voir non seulement les images, mais aussi les ombres qu'elles projetaient.

« Mais comment puis-je être sûr de comprendre vraiment ? » interrogea un jour l'enfant, craignant l'immensité de son ignorance.

Paul Houde, avec un sourire bienveillant, répondit : « La véritable compréhension ne vient pas de la certitude, mais de la quête perpétuelle de la vérité. Elle réside dans l'humilité de reconnaître que nous ne savons pas tout, et dans le courage de poser des questions, même lorsque nous pensons connaître les réponses. »

L'enfant, inspiré par ces paroles, se promit de garder son esprit et son cœur ouverts, prêt à accueillir le monde dans toute sa complexité et sa beauté. Avant de partir, il se tourna vers Paul Houde et lui dit : « Merci de m'avoir montré comment voir le monde non pas pour ce qu'il semble être, mais pour ce qu'il pourrait être. »

Paul Houde, regardant l'enfant s'éloigner, sut que sa voix continuerait à résonner dans le cœur de ceux qui, comme cet enfant naïf, étaient prêts à écouter et à apprendre.

Ainsi se termine la fable de l'Enfant Naïf et de Paul Houde, un récit rappelant que le véritable voyage de la connaissance commence par l'émerveillement et se poursuit grâce à une écoute attentive et une quête incessante de comprendre, au-delà des échos de notre propre voix.