« L'abondance est la mère des arts et des heu reux travaux. »      
     VOLTAIRE     

Nous ne vivons pas seulement dans une société d'abondance, mais dans un monde de surabondance. Vivre dans la surabondance, c'est se lasser de ce qu'on aime ; c'est ne plus apprécier ce qui était encore, il n'y a pas si longtemps, une joie, un trésor. Sommes-nous si habitués à ce qui est beau que nous n'y trouvions plus de plaisir? Tout ce que nous considérons acquis, nous le perdons chaque jour et perdons la joie véritable de le posséder quelques instants. Retrouvons les yeux naïfs qui nous permettent d'apprécier le monde. En chacun de nous existe une partie sensible au merveilleux qui se dégage de toutes ces beautés qui nous entourent, faisons-lui une place. Ne pas nous priver de ce que nous avons, c'est refuser de le considérer comme notre dû. En disant merci à la vie de nous avoir donné un corps et une conscience pour apprécier ce qui est juste et bon, pour goûter le monde, nous trouvons la paix et le bonheur simples, essentiels à la vie. Cette gratitude est nécessaire. Il nous faut remercier, peu importe quoi ou qui, de nous avoir donné le bonheur qui ouvre l'esprit à la beauté de la vie, pourvu que l'on remercie. 

J'apprécie de vivre suffisamment de bonheur pour voir ce qui est bon et vrai. Je dis merci pour toute la beauté qui m'entoure, je me laisse habiter par la reconnaissance et le sens du merveilleux.