« Les hommes en travail sont grands des pas qu'ils font. »      
     VICTOR HUGO     

Notre passé explique parfois ce que nous sommes devenu. Peut-être gardons-nous de notre vécu des attitudes ou des comportements qui, s'ils étaient parfaitement adaptés et viables à certains moments, nuisent à notre vie d'aujourd'hui. Parfois, tel l'enfant qui apprend à marcher, nous devons, nous aussi, réapprendre à fonctionner sainement dans notre vie. L'enfant n'a pas de passé et n'en souffre pas. Au contraire, cette absence de passé l'aide à se développer car il ne connaît pas de limites, de craintes ou de peurs. Il faut regarder en avant lorsque les premiers pas s'accomplissent. Regarder en arrière en esquissant ses premiers pas ralentit l'apprentissage. Nous ne pouvons, il est vrai, effacer notre passé, mais qui voudrait effacer le sou venir de ses premiers pas, et prendre le risque de tout oublier, d'être incapable de marcher à nouveau? S'il nous faut nous libérer de ce passé, cela ne peut se faire qu'en l'acceptant. Ainsi, nous pourrons réinventer notre démarche, sans des béquilles trop courtes ou une canne chancelante. Une fois le premier pas esquissé, nous ne pourrons plus nous arrêter. Pas même au souvenir d'un passé qui, par moments, a pu être difficile. 

Je me sers de mon passé pour bien vivre ma vie présente. Je me débarrasse des attitudes et comportements de défense qui n'ont plus d'usage. Je grandis car je réapprends à vivre.